Dans 124 lycées et collèges : Expérimentation et hypocrisie10/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/09/une2197.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans 124 lycées et collèges : Expérimentation et hypocrisie

Le ministère de l'Éducation nationale prévoit que 124 collèges et lycées auront des cours le matin et des activités sportives l'après-midi, à titre d'expérimentation cette année.

Il est déjà bien peu honnête de présenter ce projet comme une nouveauté : une douzaine de groupes scolaires parisiens fonctionnent à peu près de cette façon en cours élémentaire et en maternelle depuis plus de trente ans, dans des quartiers populaires ou en ZEP. Les élèves concernés bénéficient d'activités sportives et culturelles en supplément, comparé à ce qui existe dans les autres écoles. Ils ont donc plus de plaisir à venir en classe, le taux d'absentéisme y est très faible. Ces activités sont financées, avec difficulté, par des associations et par l'aide de la Ville de Paris.

Le gros avantage de cette formule, pour lutter contre l'échec scolaire, est le dédoublement de classes. Les élèves étant du coup moins nombreux, ils peuvent solliciter les enseignants. Mais cette nouvelle expérimentation en collège et lycée laisse perplexe. Comment l'Éducation nationale pourrait-elle généraliser cette expérience en ayant supprimé des milliers de postes d'enseignants, dont des professeurs de sport, et en projetant de continuer à le faire ? Quels crédits seront débloqués ? Cette opération risque de n'être que du vent, une fois de plus.

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