Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) : Solidarité avec les Roms10/09/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/09/une2197.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) : Solidarité avec les Roms

Suite aux déclarations xénophobes du gouvernement sur les Roms, le 12 août, à 6 heures du matin, la police était intervenue pour expulser des familles du bout de terrain qu'elles occupaient sous l'A86 à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) depuis le mois d'avril, après une expulsion de leur terrain de l'Essonne. Les caravanes avaient été saisies. La seule « solution » proposée par la police était d'accepter « l'aide au retour » dite humanitaire de 300 euros ; dans le cas d'un refus, la police déclarait qu'elle délivrerait une OQTF (obligation de quitter le territoire français). La grande majorité avaient refusé l'aide au retour et s'étaient retrouvés à la rue, sans hébergement.

Grâce au soutien d'un comité animé par Romeurope et à celui de la municipalité de Choisy-le-Roi, les familles (18, soit 74 personnes dont 24 enfants) ont été hébergées dans le gymnase Joliot-Curie. Une pétition hostile aux Roms a circulé, justifiant en partie aux yeux de la préfecture l'intervention de la police.

Mais elle reflétait l'opinion d'une minorité, car ce qui se manifeste le plus ouvertement, c'est la solidarité : celle de militants d'associations et de la municipalité communiste qui permet l'hébergement, l'accès à l'eau courante, à des douches, à des visites gratuites de médecin, à des repas. Mais les Roms ont eu aussi le soutien de voisins indignés par les méthodes de la police : rondes avec lampes torches dans le gymnase à 21 heures, avec les enfants qui pleurent, confiscation arbitraire de pièces d'identité, confiscation du peu de biens qu'ils avaient et qu'on ne leur rend pas sous prétexte « qu'on ne sait pas comment ils l'ont eu » !

Des voisins ont fait des gestes de solidarité comme le don d'un four à micro-ondes par exemple et, depuis la rentrée scolaire, des enseignants du lycée voisin qui ont profité de l'assemblée générale de rentrée pour organiser une première collecte, et comptent recommencer. Des recours contre les OQTF ont été envoyés au tribunal administratif. Les militants sont sur le point d'obtenir la scolarisation des enfants dans les écoles du secteur.

Le stade Joliot-Curie était jusque-là un lieu d'activités sportives. Il devient pour un temps un lieu de solidarité contre les mesures racistes du gouvernement.

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