Réunion mercredi 24 août avec les « équipes mobiles de sécurité », interview jeudi 26 août à la une du Figaro, conférence de presse le 31 août : Luc Chatel s'agite pour tenter de convaincre parents, élèves et enseignants qu'il se démène pour l'école.

Avec ses déclarations du 26 août dernier, le ministre de l'Éducation nationale a apporté sa pierre à la campagne sécuritaire du gouvernement. Il a, paraît-il, beaucoup travaillé après la lecture d'un rapport d'un criminologue, Alain Bauer, sur la question de la sécurité à l'école. Et il répète à l'envi :« L'école ne fonctionne que s'il y a une autorité. Et pour cela, toute infraction doit être sanctionnée », il faut une « tolérance zéro ». Voilà pour les paroles creuses. En ce qui concerne les mesures concrètes, Luc Chatel est nettement moins bavard. Il propose de « rappeler les règles élémentaires de civilité ». Bravo ! De demander aux élèves de se lever à chaque début de cours, ou encore de sanctionner toute infraction, mais sans exclure les élèves plus d'une semaine des cours, et encore moins des établissements scolaires.

Les problèmes d'insécurité, et surtout les problèmes d'incivilité qui sont bien plus fréquents, sont certes bien réels. Mais ils ne sont qu'un aspect des difficultés actuelles dans l'enseignement. Luc Chatel fait semblant de croire que ces problèmes se résument à des problèmes d'autorité, de sanctions, des questions de sécurité qui ne devraient plus être « secondaires dans la pédagogie ».

Et il ne met pas en cause, bien sûr, les très mauvaises conditions d'enseignement liées aux suppressions de postes d'enseignants ou de surveillants. De quoi mettre un peu plus en colère les enseignants !