Les confédérations syndicales appellent toutes à participer aux grèves organisées dans les entreprises et aux manifestations qui auront lieu dans tous les départements.

Oui, le monde du travail doit se mobiliser massivement pour dire à tous qu'il refuse de voir les retraites une nouvelle fois attaquées et qu'il veut que tous les travailleurs bénéficient enfin d'une retraite digne de ce nom, pour ceux qui sont déjà à la retraite comme ceux qui y seront demain.

Il n'y a aucune raison d'accepter de devoir travailler jusqu'à 67 ans, ou encore plus sûrement de rester chômeur jusqu'à cet âge-là, pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein, même si on n'a pas les 41 ans, et demain les 42 ans de cotisations requis. Pas question d'accepter que tous les autres soient gardés au travail ou au chômage jusqu'à 62 ans.

Les attaques contre les retraites n'ont qu'un but : faire encore baisser la part du patronat dans le financement des retraites, en pillant les caisses de la Sécurité sociale et de l'État, quitte à transformer en miséreux ceux qui arriveront à la retraite dans les prochaines années.

Faire reculer le gouvernement sur son projet de loi sur les retraites, c'est possible. Il y a 25 millions de salariés dans le pays, des millions de retraités : que pèserait le camp des profiteurs, face à un mouvement qui rassemblerait toutes les victimes de ce système, tous ceux sur le dos de qui on veut, par tous les moyens, malgré la crise, en rognant sur leurs moyens d'existence, garantir aux classes riches de pouvoir, encore et toujours, amasser des milliards ?

Le gouvernement et Sarkozy ne sont pas si sûrs d'eux qu'ils voudraient le faire croire. Ils ont tous peur, comme le patronat, que cette nouvelle attaque provoque en retour une réaction large, puissante, déterminée, qui inverse le rapport de forces entre travailleurs et profiteurs. Eh bien, il ne faut pas les décevoir, en faisant massivement grève et en participant aux manifestations.

Les travailleurs sentent bien que ce qui est en jeu dépasse largement le seul problème des retraites. Si le gouvernement veut faire passer cette nouvelle attaque, c'est dans l'espoir de pouvoir ensuite s'engouffrer dans la brèche ainsi créée, et tenter de faire passer toutes les attaques déjà annoncées et toutes celles encore à venir.

Alors, il est temps d'imposer, au moment où les plus grandes entreprises annoncent qu'elles ont des centaines de milliards sous le coude, dont elles ne savent pas quoi faire, que cet argent tiré de l'exploitation de tous serve à garantir les besoins de toute la classe ouvrière.

Le 7 septembre peut être le début d'un mouvement large et profond, qui fasse annuler tous les reculs ajoutés les uns aux autres depuis près de vingt ans sur les retraites. Et, plus généralement, arracher la garantie pour tous d'une vie digne, avec l'emploi et le salaire auxquels chacun devrait avoir droit. Il faut tout faire pour que la réussite de cette journée permette de lui donner au plus vite une suite, indispensable pour contraindre patronat et gouvernement à reculer.