Pas de répit pour les suppressions de postes25/08/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/08/une2195.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pas de répit pour les suppressions de postes

Après plus de 45 000 suppressions en quatre ans, ce sont encore 16 000 postes que le gouvernement veut supprimer dans l'Éducation nationale en 2011. Et ce n'est pas fini.

Dans le primaire, le nombre d'enseignants recrutés par concours pour la rentrée de 2011 sera de seulement 3 000 contre environ 7 000 en 2010 et 10 000 en 2008. En un an, plus de la moitié des postes ouverts au concours est donc balayée.

Et pendant que les enseignants sont de moins en moins nombreux, le nombre d'enfants à scolariser augmente. En 2006 par exemple, il y a eu presque 800 000 naissances en France, soit cinquante ou soixante mille enfants de plus que ceux nés une décennie plus tôt.

Ceux qui, au gouvernement, connaissent évidemment ces chiffres ne peuvent pas ignorer les dégâts que le manque de maîtresses et de maîtres provoquera. Mais ces prétendus responsables compromettent sans vergogne la scolarité de pans entiers de la jeunesse, à commencer par celle des classes populaires pour qui l'école est une source de savoir irremplaçable. Ils ont supprimé des classes de maternelle, des postes de maîtres spécialisés pour les élèves en difficulté, il y a de moins en moins de remplaçants et parfois plus du tout, les effectifs par classe grimpent et le ministre encourage cette évolution. Et ailleurs, quand le nombre d'élèves reste modeste, c'est la classe qui ferme.

Le ministre Luc Chatel espère qu'avec tout cela la rentrée se fera « sans problème ». Sauf que les millions d'élèves, de parents et d'enseignants paieront les conséquences de sa politique. Et sauf que les parents et les enseignants pourraient réagir.

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