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- Lutte ouvrière n°2195
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Logement d'urgence en Seine-Saint-Denis : Le gouvernement veut diminuer les places réservées aux sans-abri
Le secrétariat d'État au Logement a exigé de diminuer le nombre de places disponibles dans l'hébergement d'urgence en Seine-Saint-Denis. Osant prétendre que la priorité du gouvernement était au logement social (alors que rien n'est fait dans ce domaine), Benoist Apparu, le sous-ministre, a décidé de diminuer le logement d'urgence, faisant passer, dans le département, le nombre de places réservées aux sans-abri de 1 500 à 900.
Depuis des années, un certain nombre d'associations ont mis en place des structures et foyers d'hébergement pour accueillir les sans-abri. Le nombre de personnes ainsi aidées ne cesse d'augmenter. Interlogement, qui fédère une quarantaine d'associations dans la Seine-Saint-Denis, gérait 40 places en 2005-2006, 120 places un an plus tard, puis 345, 900, enfin 1 500 places l'hiver dernier. Et toutes les associations précisent que, pendant l'été, le nombre de personnes en difficulté cherchant une place où dormir ne faiblit pas, contrairement à ce que le secrétariat d'État au Logement voudrait faire croire. Des familles ont été mises à la rue, pour permettre à d'autres de dormir !
Dans les autres départements, on pourrait faire des bilans comparables et aussi catastrophiques. Par exemple, les 227 places d'hébergement d'urgence de la Seine-et-Marne sont actuellement toutes occupées, et le service du 115 qui centralise les appels à l'aide ne peut pas héberger dans les structures adaptées tous ceux qui ne savent pas où dormir. Dans ce département, c'est environ 250 nuitées d'hôtel que le Samu social est contraint de financer chaque nuit.
La politique du gouvernement est déjà scandaleuse, quand elle s'attaque à la population travailleuse, tant il est évident que son seul souci, c'est de financer les plus riches des capitalistes. Quand elle s'attaque aux plus démunis, aux sans-abri, sa politique est abjecte.