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Leur société
Les banquiers continuent à s'enrichir pendant la crise
En mars 2009, Sarkozy s'était vanté d'avoir imposé aux patrons des banques renflouées par l'État de renoncer à leurs bonus salariaux.« Les bonus, les stock-options, les rémunérations exceptionnelles, ce n'est pas admissible quand il y a des aides publiques », avait-il alors déclaré, parlant même de scandale.
Cela n'a pas empêché Michel Pébereau et Baudoin Prot, respectivement PDG et directeur général de BNP Paribas d'empocher au début du mois d'août au total plus d'un million d'euros de plus-values grâce à l'achat et à la revente d'actions de leur banque acquises à prix réduit dans le cadre d'un plan de stock-options. Le tout dans un temps record : 729 680 euros en deux jours pour Michel Pébereau et 477 600 euros en six jours pour Baudoin Prot. En juillet 2009, le même type d'opération boursière leur avait rapporté près de 450 000 euros.
Ces opérations, soulignent la presse qui les relate, sont tout à fait légales. Elles n'en sont pas moins scandaleuses, à un moment où le gouvernement s'apprête à imposer aux couches populaires de mettre à nouveau la main à la poche pour combler le déficit. Car ce déficit, ce sont les banquiers qui en sont les responsables - en raison des milliards d'aides qui leur ont été versés. Ce qui ne les empêche pas d'en être les bénéficiaires grâce aux milliards d'euros d'intérêts que leur rapportent les prêts consentis à l'État pour boucler ses fins de mois.