Selon l'association Familles rurales, le prix des fruits a bondi de 11,1 % et celui des légumes de 5,5 % par rapport à l'an dernier. Les nectarines, les melons et les haricots verts sont les produits les plus touchés cette année.

Or dans le même temps, les producteurs se plaignent de voir leur pouvoir d'achat baisser depuis plusieurs années. Ils accusent la grande distribution de pratiquer des marges abusives. Quelques exemples donnés sont effectivement édifiants ; ainsi certaines centrales d'achat n'hésitent pas à payer aux producteurs quatre centimes le kilo de pommes de terre que l'on retrouve à un euro dans les magasins, soit un prix multiplié par 25 ! Idem pour le melon, payé autour de 30 centimes aux producteurs et revendu autour de 1,50 euro.

Les consommateurs auront d'ailleurs été étonnés d'apprendre dans un reportage télévisé que le melon souffrait aujourd'hui d'une crise, l'abondante production actuelle n'arrivant pas à s'écouler. Et le même reportage de montrer des tonnes de melons envoyées dans des bennes à ordure car « on ne peut pas encombrer les circuits » affirmait un grossiste.

Voilà bien l'absurdité de ce système capitaliste où pour maintenir les prix et ses profits, la grande distribution préfère jeter des tonnes de fruits ou de légumes, plutôt que de les acheminer pour les offrir à très bas prix à une population qui n'a de toute façon pas les moyens de les acheter aux prix proposés dans les rayons des grandes enseignes. Et les producteurs comme les consommateurs font les frais de cette organisation démente de l'économie.