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Dans les entreprises
Travail saisonnier : Cadeaux pour les patrons, précarité pour les salariés
Durant la période estivale, les travailleurs saisonniers sont nécessaires dans les secteurs de la restauration, des loisirs, de l'animation ou de l'agriculture. Bien souvent, les saisonniers sont des jeunes de moins de 30 ans que les patrons considèrent comme une main-d'ouvre taillable et corvéable à merci. Mais à cause du chômage, nombre de travailleurs âgés de plus de 50 ans cherchent aussi à se faire embaucher.
Quand ils ont trouvé du travail, l'un des problèmes des travailleurs saisonniers est le logement, car il n'est pas facile d'en trouver à un prix abordable dans une station balnéaire ou de montagne. Nombre de saisonniers dorment sous une tente dans un camping. D'autres s'entassent à plusieurs dans un studio.
Bien qu'ayant obtenu une baisse de la TVA, les restaurateurs l'ont rarement répercutée sur les salaires de leurs employés, profitant même de leur précarité ou de la méconnaissance de leurs droits pour ne pas les déclarer ni leur payer les jours de congés. Et, cerise sur le gâteau, en fin de contrat, ces mêmes patrons « oublient » bien souvent de payer les heures supplémentaires.
Dans l'agriculture, les travailleurs qui cueillent les fruits et les légumes, notamment dans la vallée du Rhône, ne sont pas mieux lotis. Pourtant, là aussi, le gouvernement avait fait un beau cadeau aux agriculteurs. En février dernier, il les avait exonérés des cotisations patronales pour leurs travailleurs saisonniers. Au total, ce sont 168 millions d'euros que l'État versera à la Mutualité sociale agricole, laquelle cotisera à la place des employeurs. Mais cela n'a absolument pas profité aux salariés agricoles saisonniers.