La Poste Paris-Louvre : La mobilisation fait reculer la direction11/08/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/08/une2193.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Paris-Louvre : La mobilisation fait reculer la direction

À la poste de Paris-Louvre, la direction a voulu se débarrasser d'un travailleur, ce qui n'est pas passé sans réactions.

Un facteur travaillant depuis trente ans à La Poste, dont dix-sept à Paris-Louvre, était parti en disponibilité pendant six mois pour concrétiser un projet familial. Sa disponibilité se terminant le 24 juillet, il apprenait quelques jours avant, par un simple coup de fil de la Direction des ressources humaines, qu'il ne serait pas réintégré dans le centre. D'autre part, la direction lui indiquait qu'il était sans affectation et sans salaire, en attendant une nouvelle proposition. Le directeur de centre lui avait pourtant promis sa réintégration, et son nom était même inscrit sur les plannings de l'été.

Devant cette situation, ses collègues des autres premiers arrondissements de Paris se sont mobilisés. Des assemblées générales regroupant jusqu'à cent personnes se sont tenues, des délégations se sont rendues à la direction du centre pour réclamer sa réintégration, un débrayage a été organisé le 29 juillet et une pétition a massivement été signée.

Les mobilisations ont fait évoluer la situation et finalement le postier a retrouvé un poste fixe dans le centre de Paris 17.

La Poste veut diminuer au maximum le nombre de postiers sur Paris. Elle tente de le faire par des mutations ou des départs volontaires vers la banlieue ou la province. C'est ce qu'elle appelle « la fluidité des effectifs ».

Par ailleurs, le nombre de procédures disciplinaires, de licenciements, de procédures dites « de rupture conventionnelle de contrat » se multiplient. La Poste n'embauche pas et, pour distribuer le courrier, elle compte sur les postiers à qui elle veut imposer de se partager le travail. En déplaçant des facteurs d'un centre à l'autre, elle bouche les trous sur les tournées vacantes.

Cette situation devient de plus en plus intolérable et n'a comme limites que celles imposées par les mobilisations des postiers.

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