NON à la réforme des retraites - PS : Pas la peine de compter sur lui04/08/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/08/une2192.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

NON à la réforme des retraites - PS : Pas la peine de compter sur lui

Michel Rocard, en juin dernier, a carrément félicité Eric Woerth pour sa réforme des retraites, la qualifiant de « non négligeable et courageuse » ajoutant que « le gouvernement a eu raison de la faire ». Au moins c'est clair de la part d'un précurseur de Sarkozy qui, après avoir été Premier ministre socialiste d'un gouvernement d'Union de la gauche sous la présidence de Mitterrand, écrivait en 1991 un Livre blanc sur le système des retraites préconisant déjà une telle réforme. Il précise d'ailleurs qu'à l'époque de l'arrivée de Mitterrand au pouvoir, en 1981, la décision d'abaisser l'âge de la retraite de 65 à 60 ans visait surtout à « faire plaisir au Parti Communiste »...

Aujourd'hui tous les partis de gauche, et en particulier le Parti Socialiste (prétendant au gouvernement en 2012), sont unanimes pour qualifier la réforme des retraites d'« incontournable », d'« indispensable », pour « sauver » disent-ils le système par répartition. Ils attendent seulement une « réforme juste, efficace et durable » ainsi que l'inscrit le PS en tête de ses propositions de réforme, dont le flou artistique laisse le champ libre à toutes les interprétations. Sans parler des discordances à l'intérieur même du PS.

Ni le PS, ni le PC, ni le Parti de Gauche de Mélenchon ne réclament le retrait pur et simple de cette scandaleuse réforme gouvernementale, qui constitue une attaque en règle des droits des vieux salariés. En ce début du 21e siècle, il ne peut être question de reculer l'âge de la retraite, ni d'allonger le temps de cotisation. Une gauche revenant au gouvernement avec le souci d'améliorer immédiatement le sort des travailleurs devrait immédiatement décider, comme première mesure en appelant d'autres, de maintenir la retraite à 60 ans tout en revenant aux 37 ans et demi de cotisations pour toucher une retraite à taux plein. Sans parler de l'augmentation des retraites indispensable pour permettre une vie décente après une vie de labeur.

À lire les projets, il ressort que ce n'est évidemment pas de la gauche, qu'elle soit ou pas au gouvernement, que les travailleurs devront attendre cela. Qu'il s'agisse des retraites, comme des salaires, de l'emploi ou des conditions de travail, la mobilisation de l'ensemble des travailleurs sera décisive pour imposer le respect de leurs droits.

C'est pourquoi, il faut le répéter, le rendez-vous donné le 7 septembre par les confédérations syndicales pour une journée d'actions et de manifestations doit être un succès et, pourquoi pas, un commencement.

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