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- Lutte ouvrière n°2192
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Dans le monde
Grèce : Une vie quotidienne de plus en plus difficile
Le gouvernement grec a insisté sur le tort que faisaient au tourisme la grève des camionneurs et la pénurie d'essence. Sauf que l'augmentation des prix, plombés par la hausse de la TVA, était sans doute aussi un élément dissuasif pour les touristes.
Quant à la population grecque, elle, elle n'a pas le choix. Et pour elle, la note des augmentations est salée.
En un an, le carburant a augmenté de plus de 50 %, le fuel de 39,6 %, la vignette et les péages de plus de 36 %, les cigarettes de plus de 17 %, les boissons alcoolisées de 12 %. Les prix sont de plus en plus européens : le litre de gazole à 1,24 euro, la tasse de café de 1,5 à 2 euros. Bien sûr, comme en France, on peut trouver ici ou là des produits frais moins chers, mais l'augmentation du coût de la vie est une préoccupation constante car si les prix sont européens, les salaires sont grecs, avec un smic à 700 euros. La suppression ou l'amputation des primes et des allocations sur les salaires des fonctionnaires équivaut à une perte de deux à trois mois de salaire, parfois plus.
Quant à l'emploi, il est de plus en plus précaire et aléatoire. Beaucoup de travailleurs s'attendent à ce que, passé l'été, les licenciements repartent de plus belle ; dans la grande distribution, par exemple, qui est un gros secteur pourvoyeur d'emplois, Aldi a décidé de se débarrasser, d'ici à la fin de l'année, de ses 38 magasins, qui emploient 700 personnes.