Assurance-maladie : Le gouvernement exige la suppression de 4 000 postes04/08/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/08/une2192.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Assurance-maladie : Le gouvernement exige la suppression de 4 000 postes

Alors que la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) a déjà supprimé plus de 10 000 postes depuis 2003, le gouvernement lui demande d'en fermer 3 950 supplémentaires d'ici à 2013, dans 4 ans.

Et il paraît que le gouvernement a fait un effort. À l'origine, il réclamait la suppression de 4 200 postes, correspondant au non remplacement d'un sur deux des 8 400 agents de la Cnam partant à la retraite sur la même période. Mais le nombre est tombé à 3 950 parce que la Cnam avait obtenu entre-temps la création de 250 postes.

Le représentant des associations de patients au conseil d'administration de la Cnam a fait remarquer que cette baisse des effectifs est contradictoire avec les efforts supplémentaires demandés par l'État à la caisse, par exemple pour le renforcement des programmes de prévention du cancer et des maladies cardio-vasculaires, le développement des services d'aide aux patients à leur sortie de l'hôpital ou l'accompagnement des diabétiques..., concluant : « Le risque, c'est de réduire l'assurance-maladie au rôle de simple payeur. »

Le président, CFDT, de la Cnam a paraît-il refusé, cette-fois, de voter le plan gouvernemental en conseil d'administration. Mais les agents de la Cnam ont intérêt à compter d'abord sur eux-mêmes pour se défendre. Ce qui les vise fait partie de la politique d'économies du gouvernement au détriment des services publics et de la population. Et comme il s'attaque à beaucoup de monde, les agents de la Cnam pourraient trouver des alliés s'ils décidaient de ne pas se laisser faire.

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