Visteon : Un trust en guerre permanente contre les travailleurs28/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2191.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Visteon : Un trust en guerre permanente contre les travailleurs

Visteon, sous-traitant automobile américain, qui appartenait à Ford et est encore très lié à lui, possède plusieurs sites en France où il n'arrête pas de licencier ou de fermer des usines. Ces suppressions d'emplois sont d'autant plus révoltantes que toutes les usines tournent à plein régime, même celles qui ferment.

La dernière fermeture a été celle du site de Visteon-Flins où une soixantaine d'emplois ont été supprimés, il y a deux mois. La production indispensable à l'usine de Renault-Flins a été, en grande partie, rapatriée à plus de 200 km de là, à Gondecourt dans le Nord, où il y a en permanence environ 200 intérimaires et où les cadences ne cessent d'augmenter. Rappelons qu'à Gondecourt même, il y avait eu 62 suppressions d'emplois en 2009.

Cette fois, la direction de Visteon envisage de céder à Faurecia le site de La Touche Tizon, près de Rennes, où une grève a lieu actuellement.

Visteon-Rennes (450 salariés) serait cédé à... Faurecia (dont PSA est l'actionnaire principal) qui est lui-même un grand licencieur : on le voit en ce moment à Saint-Nicolas-de-Redon en Loire-Atlantique où les 188 ouvriers (contre 300, il y a peu) ont fait trois semaines de grève contre les suppressions de postes. Faurecia a aussi supprimé récemment des centaines d'emplois à Méru, dans l'Oise, à Hénin-Beaumont, puis Auchel, dans le Nord-Pas-de-Calais.

Bref, autant de raisons qui justifient le refus des travailleurs d'accepter les « solutions » proposées par les licencieurs professionnels aux poches pleines.

Le PDG de Faurecia, Yann Delabrière, indique sans rire qu'il cherche ainsi à « apporter son soutien à Visteon », car Visteon serait en difficulté. Il est déclaré en faillite aux USA. Mais la déclaration de faillite du groupe n'empêche pas que le PDG de Visteon ait un salaire de 170 000 euros par mois.

En réalité, Visteon et ses actionnaires sont richissimes, comme ceux de Ford ou du fonds d'investissement Pardus, un des principaux actionnaires. Mais pour gagner plus, ils s'en prennent aux travailleurs.

Pour l'instant les travailleurs se défendent comme ils peuvent, usine par usine. Ils font parfois reculer partiellement les patrons comme à Faurecia Auchel l'an passé après une longue grève très déterminée. Vivement un grand coup de colère de tous pour inverser le rapport de force.

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