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- Lutte ouvrière n°2191
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Dans les entreprises
Faurecia - Cercy-la-Tour (Nièvre) : La direction pleure la bouche pleine
La direction a adressé à chacun de nous une note de service pour dire que nous devions « améliorer deux faiblesses : rigueur et discipline ».
Le nouveau directeur s'apitoie sur son triste sort, expliquant que malgré tous ses efforts, ni les règles internes de l'usine ni celles venant de la direction du groupe ne sont appliquées. D'après lui, « l'usine est sale, mal rangée, les machines et l'outillage ne sont pas nettoyés, nous ne produisons pas les quantités chaque jour, nous livrons des pièces non conformes. »
Mais ce qui le met en rage plus que tout, c'est que « les pauses se multiplient, s'allongent, les débuts et les fins de postes ne sont pas respectés », d'après lui, nous utilisons « le temps donné pour le nettoyage et la maintenance pour rallonger les pauses et les fins de postes ». Et de préciser qu'il veut « créer une réaction adaptée et rapide de chacun » car sinon « il affirmera son autorité ! ». Après des reproches qu'on n'oserait plus faire à l'école maternelle, il veut jouer au Père Fouettard ! Il ose conclure en expliquant que si nous voulons que « le groupe Faurecia assure notre avenir, il faut partager ses attentes ! ». Mais qui est désigné par ce « notre » ? Les travailleurs et les actionnaires qui auraient les mêmes intérêts ? Le même avenir ? Allons donc !
On vient d'apprendre que Faurecia a fait 102 millions d'euros de bénéfices dans le premier semestre 2010. Tous les travailleurs licenciés l'an dernier n'ont pas été réembauchés, l'usine de Saint-Nicolas-de-Redon va fermer. Alors pour des travailleurs qui ne respectons pas les règlements, nous lui faisons gagner quand même pas mal d'argent !
Alors ce n'est pas le groupe Faurecia qui assure notre avenir mais pour le moment c'est nous qui assurons l'avenir des actionnaires de Faurecia.