Le jeudi 1er juillet, des salariés de Soitec à Bernin, en majorité le personnel ouvrier, se mettaient en grève pour demander 4 % d'augmentation de salaire avec un minimum de 100 euros.

Ils sont environ 200 à participer à ce mouvement. La direction de cette entreprise, qui se veut « high tech » (fabrication de plaques de silicium sur isolant), ne proposait que 2,7 %, et accordés seulement au mérite. Cela a déclenché la colère car en 2009 il a fallu supporter le chômage partiel, un plan de départs dit « volontaires ». La dernière provocation a été l'augmentation que les deux dirigeants de l'entreprise se sont accordée : 88 et 68 % ainsi que le quadruplement de leur rémunération variable!

C'est avec le moral que les salariés ont accueilli les jérémiades et les menaces de la direction, même si c'est leur première grève depuis que cette usine existe, en 1992.

Ils se sont adressés à leurs collègues tout proches de STMicrolectronics, à Crolles, qui sont plusieurs milliers sur ce site et ont les mêmes problèmes salariaux.

Finalement, le 7 juillet, la direction reculait et les travailleurs ont pu mettre fin à leur grève sur un succès : 30 euros minimum sur les salaires, une prime de 500 et 700 euros selon les catégories, un mini à 2,7 % et le payement d'une partie des jours de grève.

Un coup d'essai qui montre la force des travailleurs en action.