Téléperformance : Le leader des centres d'appels licencie à tout-va07/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une-2188.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Téléperformance : Le leader des centres d'appels licencie à tout-va

Le 1er juillet, le patron de Téléperformance France a annoncé un nouveau plan de restructuration : il n'y aurait plus que 14 centres au lieu des 22 actuels. Pantin, Marseille, Rennes et Tours fermeraient définitivement ; les centres multiples de Lyon, Orléans, Toulouse et Le Mans seraient regroupés sur chaque ville en un seul centre.

Cela se traduit par 850 suppressions d'emplois annoncées sur environ 5 000 emplois en France.

La seule explication donnée est, comme partout, que le patron perdrait de l'argent, même si les bénéfices sont de l'ordre de 100 millions déclarés. Pour la direction, un emploi en France lui coûte 30 euros de l'heure alors qu'en Tunisie ou au Maroc, cela ne lui coûte que 15 euros et, d'après lui, ce sont les donneurs d'ordres qui sont responsables de cette situation, comme France Télécom, Bouygues, SFR, Finaref, qui veulent payer de moins en moins cher les services qu'ils demandent à leurs sous-traitants.

Mais surtout, ils sont tous la main dans la main, dirigeants des entreprises donneurs d'ordres et sous-traitants, pour en mettre toujours plus dans leurs poches et dans celles de leurs actionnaires.

À Pantin (Seine-Saint-Denis) le 16 juin dernier, les salariés fêtaient un an de lutte contre le plan social que la direction avait annoncé le 16 juin 2009 et qui avait été annulé par le tribunal. Mais ils s'attendaient à une nouvelle attaque de la direction et l'annonce ne les a donc pas surpris. Et pour eux la situation est simple : soit la direction recule et maintient les emplois, soit elle paye le prix fort, qu'ils estiment à 60 000 euros minimum par salarié.

Le 8 juillet prochain, la direction convoquant les syndicats pour discuter du calendrier de son plan, il y a un appel à faire grève au niveau national. Une manifestation aura lieu devant le siège à Paris pour l'Ile-de-France, et en province des actions vers les pouvoirs publics et les donneurs d'ordres seront organisées pour refuser ce nouveau plan de suppressions d'emplois.

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