Privatisations en Grèce : Un moyen pour les capitalistes de s'enrichir grâce à la crise07/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une-2188.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Dans le monde

Privatisations en Grèce : Un moyen pour les capitalistes de s'enrichir grâce à la crise

Jeudi 1er juillet Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des Transports, a signé à Athènes avec son homologue grec un « partenariat stratégique dans le domaine des transports ferroviaires ». Il était accompagné d'un certain nombre de dirigeants de grandes entreprises françaises (SNCF, Alstom, Vinci, Aéroports de Paris...) intéressés par l'important programme de privatisations imposé, en plus du plan d'austérité, à l'État grec par l'Union européenne et par le Fonds monétaire international, en contrepartie de leur prêt de 110 milliards d'euros. Un prêt destiné officiellement à sauver de la faillite l'État grec, mais aussi et surtout les grandes banques qui sont ses créancières.

Le gouvernement grec a prévu de privatiser 49 % du capital de la compagnie ferroviaire publique (Trainose), 49 % de la société publique d'électricité (DEI), 49 % des services portuaires, 39 % des postes (Elta), 10 % du capital de la compagnie des eaux d'Athènes (Eydap), 23 % de celle de Salonique (Eyath).

Les capitalistes français ne sont pas seuls sur les rangs et la concurrence promet d'être rude entre les principaux trusts mondiaux des secteurs concernés, avides de participer à la curée. Il faut croire que l'investissement proposé est prometteur.

Pour l'instant, rien n'est encore fait. Mais pour la population grecque ce vol de vautours attirés par les profits à réaliser - les profits de la crise ! - n'annonce rien de bon. Car ces profits se feront nécessairement à son détriment, par une dégradation des services ex-publics et par leur renchérissement, et donc par une nouvelle attaque contre ses conditions de vie. D'ores et déjà, dans le secteur de l'énergie, des augmentations de 30 % sont annoncées sur les tarifs des consommateurs particuliers. Et, dans le secteur ferroviaire, des suppressions massives d'itinéraires jugés non rentables sont prévues.

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