Peugeot - Sochaux - La tentative d'imposer un 14 juillet travaillé obligatoirement mise en échec07/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une-2188.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Peugeot - Sochaux - La tentative d'imposer un 14 juillet travaillé obligatoirement mise en échec

Avec l'orage de grêle du 9 juin, les voitures des travailleurs ont subi des dommages importants qui leur coûteront des centaines d'euros de franchise d'assurance.

Les toitures des ateliers avaient aussi beaucoup souffert. La direction avait décrété trois jours non travaillés pour les remettre en état. Ces trois jours ne seront payés aux 1 700 intérimaires de l'usine qu'en fin de contrat, ce qui représente environ 120 euros de manque à gagner immédiat.

C'est dans ce contexte et à la veille des congés que le patron a tenté d'imposer de travailler le 14 juillet, avec un salaire majoré au niveau de la convention collective.

Cette décision, annoncée au lendemain de la manifestation réussie du 24 juin, a été prise comme une provocation. Les ouvriers ont compris que cette mesure pourrait servir de précédent : « et après, ce sera Noël, le premier mai... » Au Montage, le 28 juin, plus de 70 ouvriers ont posé les outils pour réclamer le retrait de ce jour férié obligatoirement travaillé. La direction a envoyé des chefs, relayés par des délégués FO, dire que ce 14 juillet serait majoré à 270 %. Mais la désapprobation n'a pas faibli, y compris parmi ceux qui avaient fait leurs comptes. Et dans toute l'usine la menace du patron faisait discuter depuis quatre jours.

Ces protestations ont rencontré une large adhésion morale, et le patron a dû reculer, partiellement, mais reculer quand même, en concédant que le travail du 14 juillet ne serait pas obligatoire, mais au volontariat.

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