Bill Gates et Warren Buffet, réputés être parmi les hommes les plus riches du monde avec une cinquantaine de milliards de dollars de fortune personnelle chacun, ont annoncé qu'ils allaient en distribuer une partie à des oeuvres charitables. Les « oeuvres » en question sont bien entendu des fondations qu'ils contrôlent et dont le rôle premier est d'éviter au capital des généreux donateurs d'être soumis à l'impôt.

Mais la question n'est pas de savoir ce que les milliardaires font de leur argent excédentaire. Qu'ils le versent pour fonder une léproserie ou pour acheter un tableau de maître n'a au fond aucune importance pour eux. Ce qui compte, c'est que toute la société est organisée pour qu'ils puissent accumuler sans cesse du capital. C'est cela qui est ruineux et même, en période de crise, mortel pour l'humanité tout entière.

Un dollar qui sort charitablement des caisses d'un capitaliste ne compensera jamais la somme d'exploitation, de misère et d'humiliation qu'il a fallu pour qu'il y entre.