Hortefeux, Girod de Langlade : Tel maître, tel valet07/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une-2188.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Leur société

Hortefeux, Girod de Langlade : Tel maître, tel valet

L'ancien préfet Girod de Langlade devra payer. Il vient d'être condamné à 1 500 euros d'amende par le tribunal de Créteil pour injures racistes. L'an dernier, alors qu'il était encore préfet chargé des états généraux de l'Outre-mer, il lui avait échappé un « On se croirait en Afrique ici », lors d'un contrôle de sécurité qui n'avait pas eu l'heur de lui plaire, à l'aéroport d'Orly.

Il avait « simplement voulu dire que c'était le bordel », a déclaré élégamment l'ex-haut fonctionnaire lors de l'audience. Manière assez symptomatique cependant d'amalgamer désorganisation et Afrique... Les agents de la société Securitas - dont certains Noirs - ne l'ayant pas compris ainsi, avaient porté plainte.

Cet incident déclencha la vertueuse indignation, quelques jours plus tard, de son supérieur hiérarchique, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Il ne tolérerait « jamais, dit-il, que des propos racistes ou discriminants soient tenus dans notre pays, d'autant plus par un représentant de l'État ». Et de mettre le préfet à la retraite d'office. Le plus croustillant de l'affaire se déroula quelques jours plus tard, quand le ministre se trouva à plaisanter grassement, en rencontrant un jeune militant UMP maghrébin, sur le mode : « Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ».

Hortefeux eut beau bredouiller ensuite qu'il faisait allusion... aux Auvergnats, puisque la scène avait eu lieu dans cette région, il a bel et bien été condamné pour propos racistes. Le comique de la situation n'avait pas échappé au préfet, qui se permit alors d'ironiser sur « le plus raciste des deux... »

N'y aurait-il pas quelque chose de pourri au royaume de Sarkozy ?

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