Fermeture annoncée de blocs opératoires : Une politique criminelle07/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une-2188.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Leur société

Fermeture annoncée de blocs opératoires : Une politique criminelle

Les services hospitaliers de chirurgie ayant pratiqué moins de 1 500 interventions par an entre 2007 et 2009 sont menacés de fermeture. C'est ce qu'annonçait Le Journal du Dimanche du 4 juillet. C'est ce que confirmait dans la foulée le ministère de la Santé.

Pourquoi ce seuil de 1 500 interventions ? D'où sort ce chiffre ? Par combien de chirurgiens dans le bloc ? Pour quels types d'intervention ? Pas de réponse. En revanche, le ministère ressort les mêmes arguties que celles qui avaient servi pour la fermeture des maternités : la « sécurité » des malades, la « fuite » des patients, c'est-à-dire ceux qui vont ailleurs pour se faire opérer, « l'efficacité » et la « qualité » des soins, etc. En revanche, la véritable raison n'est jamais avancée, à savoir les économies que le gouvernement a décidé de réaliser sur la Sécurité sociale, exactement comme il projette d'en réaliser sur les caisses de retraite. Tout cela pour boucher le trou qu'il a creusé dans les finances publiques en les pillant.

C'est une étape de plus dans la mise en place de cette loi Bachelot - dite abusivement HSPT, pour « hôpital, patients, santé et territoire » - qui continue son oeuvre de démantèlement de l'hôpital public. Et les blocs opératoires ne sont pas les seuls menacés. Car, dès lors qu'il n'y a plus de bloc, il n'y a plus d'anesthésistes, il n'y a donc plus de maternité non plus... Que reste-t-il alors de l'hôpital ?

Quant aux malades, il ne leur reste qu'à parcourir des dizaines, voire une centaine de kilomètres pour se faire opérer dans l'hôpital le plus proche. On imagine ce que subit alors le patient souffrant d'une simple crise d'appendicite ou la personne âgée déshydratée par la canicule... On imagine aussi ce que deviennent ceux qui ne peuvent pas facilement disposer d'un moyen de transport

Le gouvernement et ses supplétifs invoquent la « sécurité » et la « qualité » des soins pour faire passer leur sale besogne. Ils s'activent exactement à l'inverse mais... pour le plus grand bonheur des établissements privés. Sauf que ceux-ci choisiront leurs interventions selon le critère de cette sacro-sainte rentabilité financière qui n'est qu'une absurdité criminelle en matière de santé.

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