Clinique de la Côte d'Opale - Boulogne-sur-Mer : Le patron contraint de céder du terrain07/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une-2188.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Clinique de la Côte d'Opale - Boulogne-sur-Mer : Le patron contraint de céder du terrain

À la clinique privée de la Côte d'Opale à Boulogne-sur-Mer, les grévistes ont décidé de reprendre le travail dimanche 4 juillet, après neuf jours de grève. Le mouvement déterminé et dynamique - pour beaucoup des jeunes femmes faisant grève pour la première fois - a rencontré la sympathie des travailleurs et de la population de la ville.

Outre les difficiles conditions de travail, le manque d'effectif et les humiliations de la hiérarchie, c'est le bas niveau des salaires qui avait mis le feu aux poudres. Les grévistes réclamaient au départ 12 % de hausse des salaire, puis, le conflit se prolongeant, elles ont réduit leur revendication à 5 %.

L'augmentation obtenue, 3 % dans l'immédiat et 0,5 % au 1er juillet 2011, même si elle est largement inférieure à la revendication initiale, est un net progrès qui n'aurait pas été obtenu sans la grève. Les grévistes ont obtenu aussi la transformation de 11 CDD d'infirmières en CDI. Le personnel s'est fait respecter, en faisant reculer la direction.

Ces jours de grève, malgré l'issue incertaine et l'amputation des paies, ont été vécus dans la joie, entre invention de chansons et de slogans, barbecue collectif, collectes de soutien et manifestation. Ces journées passées ensemble au piquet, sur le parking, ont permis de discuter, de se connaître davantage, car au travail c'est toujours la course. Le personnel se sent désormais plus fort, face à un directeur qui n'imaginait pas que le personnel ait l'audace de lui tenir tête. Ces liens tissés, cette expérience de la lutte, sont aussi un gage pour l'avenir.

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