Académie de Nantes : Les informaticiens en grève07/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une-2188.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Académie de Nantes : Les informaticiens en grève

Depuis plusieurs mois, les employés des services informatiques des académies sont en mouvement. Ils redoutent les restructurations des services académiques, avec à la clé des suppressions de postes et la disparition de centres informatiques de proximité.

Cette politique gouvernementale est inscrite dans le « Schéma directeur des infrastructures » (SDI) lié à la « Révision générale des politiques publiques ».

Ces actions ont pris différentes formes : pique-niques, diffusions de tracts, organisation d'une garden-party parallèle contre les suppressions de postes en y associant l'ensemble des personnels du rectorat de Nantes et de l'inspection académique, ainsi que la participation aux manifestations interprofessionnelles pour l'emploi, les salaires et les retraites de mai et juin derniers.

Une action plus forte a été décidée le vendredi 25 juin, dans le cadre d'un mouvement de grève initié par l'intersyndicale nationale pour le retrait du projet SDI.

Les autres académies ont connu également une très forte mobilisation des agents : 100 % de grévistes en Guyane, 90 % à Reims, 100 % à Rennes, 100 % au pôle examen de Nice. Suite aux pressions exercées par la hiérarchie, Bordeaux et Aix-Marseille se sont également mis en grève alors que le début de leur mouvement était prévu pour le lendemain ; 80 % de grévistes à Clermont...

Le matin du 5 juillet à Nantes, plus de 80 % des personnels informatiques se sont mis en grève avec l'appui des organisations syndicales CGT, FO, FSU et UNSA. À 10 h, les personnels se sont réunis en AG. Les 44 personnes représentaient la quasi-totalité des agents à l'exception des chefs de projets. Les débats ont porté sur les différentes actions à mener pour populariser le mouvement. Une nouvelle AG a eu lieu dans l'après-midi pour affirmer la détermination des personnels.

Toute la journée, apeurée par l'ampleur de la grève, la hiérarchie a tenté de faire pression sur les collègues pour les faire céder. Il faut dire que la grève était prévue dans la période de publication des résultats du bac. Dans l'après-midi, avec le dysfonctionnement de certains serveurs informatiques, engendrant des répercussions sur le calendrier de publication des résultats aux examens et d'autres applications, le chef de division a menacé de mise en demeure certains collègues et s'est livré à un chantage sur les conséquences pour les élèves...

La presse écrite et télévisée a été prévenue et s'est déplacée au rectorat pour couvrir les revendications des collègues.

Les collègues des autres services ont à de multiples reprises témoigné de leur sympathie et leur soutien envers l'action en cours, car le combat contre les suppressions de postes et les restructurations n'épargne personne. Les grévistes ont décidé de se réunir à nouveau mardi matin à 8 h pour décider des suites à donner au mouvement et faire le bilan des actions menées dans les autres rectorats de France et des DOM.

D'ores et déjà, les collègues sont fiers du mouvement engagé et d'avoir fait la démonstration de leur force à l'égard d'une hiérarchie plutôt dédaigneuse à l'égard des revendications.

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