Von Roll - Delle (Territoire de Belfort) : Toujours en lutte23/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une-2186.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

Von Roll - Delle (Territoire de Belfort) : Toujours en lutte

Après treize jours de lutte et de blocage de l'usine Von Roll (ex-UDD), les ouvriers ont décidé majoritairement d'arrêter leur grève qui avait démarré le 8 juin pour une augmentation de salaire de 70 euros.

Samedi 18 juin, une manifestation de soutien à cette lutte dans les rues de Delle a rassemblé 150 participants, témoignant de la sympathie suscitée. La CGT, seul syndicat présent, qui avait négocié la veille, a réuni juste après, les grévistes présents. La reprise du travail a été alors votée pour le lundi suivant 20 juin.

Rien n'a été obtenu sur les salaires, qui avoisinent les 1 300 euros pour les ouvriers en production. La direction a fait des concessions minimes sur l'intégration dans le salaire d'une partie d'une prime aléatoire. Cinq jours de grève, sur les huit ou neuf selon l'équipe, pourront être pris en jours RTT ou congés, ou bien ils seront retirés à raison de deux jours par mois. La direction avait aussi assigné des délégués et grévistes au tribunal pour faire évacuer l'usine. Quatre non-grévistes ont porté plainte individuellement. Ils seraient maintenant « incités » à la retirer

La partie était difficile pour la soixantaine de grévistes (sur 137 salariés) qui ont contesté une politique du grand patronat qui se traduit par « des millions pour les actionnaires et rien pour les salariés ». Ils n'ont été rejoints par aucune entreprise du groupe Von Roll, en particulier par les deux autres situées à proximité, l'ex-FIM à Delle, toute proche, et la Samica, à côté de Belfort. Cette lutte a été provoquée par la décision des principaux actionnaires de Von Roll de geler en 2010 les salaires des 3 000 travailleurs des entreprises du groupe en Europe, et ces gens-là se sont partagé 26 millions d'euros de dividendes.

Pour les faire reculer, il faudra d'autres luttes, massives et contagieuses, qui leur fassent craindre pour leurs profits.

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