Toulouse : Les salariés de Safran Engineering Services en lutte23/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une-2186.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

Toulouse : Les salariés de Safran Engineering Services en lutte

Safran Engineering Services (SEnS), une société de service travaillant principalement pour Airbus, est le fruit de la fusion récente de Teuchos et de la Division Ingénierie et Technologie de Labinal. Elle fait partie de Labinal, groupe Safran, et regroupe environ un millier de salariés, avec une grosse majorité d'ingénieurs. Ses activités principales sont situées dans le domaine de l'aéronautique. Les locaux des deux entités toulousaines (Velasquez et Victoria) sont distantes de quelques centaines de mètres, et toutes proches du principal point d'entrée des usines Airbus.

Depuis la fin des négociations annuelles obligatoires (NAO), il y a de la grogne, car SEnS se voit attribuer la plus petite enveloppe du groupe pour les augmentations, malgré de bons résultats et des perspectives de travail satisfaisantes. Mais ce qui a rajouté un peu plus de colère est que le PDG du groupe Safran s'est attribué à lui seul un salaire annuel correspondant à l'enveloppe prévue pour la totalité des salariés de SEnS. Par ailleurs, les actionnaires du groupe Safran seront encore choyés cette année, avec plus de 150 millions d'euros distribués.

Une assemblée générale a donc été décidée par l'intersyndicale le jeudi 10 juin, que les salariés du site Velasquez ont rejointe en cortège, banderoles en tête. À 400 présents, la décision a été prise d'aller informer régulièrement les travailleurs passant par le rond-point d'entrée d'Airbus, entre 8 h et 8 h 40. Il fut aussi décidé de quitter le travail à 16 h 30 pour signifier la demande d'une augmentation comme dans le reste du groupe Safran, soit 2,6 %.

Le jeudi 17 juin au matin, le rond-point a été investi par près de 300 personnes, rejointes par d'autres salariés d'Aéro-Conseil, un autre sous-traitant d'Airbus, qui étaient là pour les mêmes raisons. Sur les banderoles on pouvait lire : « Sans Évolution de Salaire », « Safran épice nos fins de mois », « Safran On partage quand ? », « Un petit pas pour les salaires, un grand pas pour l'actionnaire ».

Pendant 45 minutes, des tracts ont été distribués aux salariés passant par là, en recevant des encouragements et des gestes de compréhension, malgré la gêne occasionnée. En effet, après quelques dizaines de minutes, c'est tout le côté ouest des voies de circulation toulousaines qui a commencé à s'engorger. À 8 h 30, le cortège prit le chemin du retour, mais le lendemain vendredi 18 juin l'opération recommença, afin d'enfoncer le clou.

L'intersyndicale devait décider mercredi 23 juin au vu des propositions de la direction de recommencer ou non l'action.

Pour les travailleurs le fait de se retrouver ensemble pour défendre les salaires, ne peut être que de bon augure pour l'avenir.

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