Dans cette petite structure publique comptant une trentaine de postes pour cinquante lits, l'arrivée dans des locaux neufs, avec huit lits supplémentaires, d'une unité « fermée » pour personnes désorientées, le tout sans une seule embauche a provoqué la colère !

Par-dessus le marché, le directeur a voulu imposer un changement d'horaire, en passant la journée de travail à 7 heures au lieu de 7 heures 20, et en supprimant les RTT.

Le directeur a très vite reculé sur ce dernier point pour tenter de calmer le jeu, mais le mot d'ordre de grève a été maintenu, car les problèmes d'effectifs restaient entiers. Pendant une semaine, tous les collègues non assignés au travail, avec l'aide des conjoints, se sont relayés pour faire connaître les raisons de la grève : journaux, petits commerçants, télévision, associations de bénévoles et de familles de résidents ont été les relais pour alerter les élus et les autorités. Beaucoup de salariés et de passants sont venus encourager les grévistes, comme les militants syndicaux de l'usine PCM. Les banderoles enlevées par le maire étaient inlassablement replacées pour signaler le mouvement.Finalement, lundi 21 juin, avec l'aval de l'ARS (agence régionale de santé), nous apprenons la création de deux postes d'AMP (aide médico-psychologique) avec embauche tout de suite. Il s'y ajoutait l'embauche dès maintenant de deux CAE (contrat d'aide à l'emploi) pour le ménage des chambres et la réfection des lits ainsi que la transformation d'un poste ASHQ (agent de service hospitalier qualifié) en aide-soignant.

Enfin, une entreprise de ménage était engagée par Habitat 49, propriétaire des locaux, pour le grand nettoyage nécessaire après le déménagement.

Sans notre mouvement et notre détermination à rendre publique une situation scandaleuse, nous n'aurions pas obtenu gain de cause.