Les troubles musculo-squelettiques en augmentation : Le travail, c'est loin d'être la santé23/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une-2186.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Leur société

Les troubles musculo-squelettiques en augmentation : Le travail, c'est loin d'être la santé

Des douleurs cervicales ou de la colonne lombaire, des douleurs articulaires des membres, des tendinites, une gêne fonctionnelle plus ou moins invalidante, tels sont les symptômes des troubles musculo-squelettiques, les TMS, qui représentent la grande majorité des maladies professionnelles.

Ces TMS augmentent fortement depuis dix ans, comme le révèlent des études publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de veille sanitaire.

De la tristement fréquente maladie du canal carpien qui touche le poignet, en passant par des douleurs typiques de l'épaule, du coude, des lombaires ou du cou, toutes se développent en corrélation avec l'intensification du travail. À eux seuls, les TMS des membres et les lombalgies représentaient, en 2006, non loin de 80 % des maladies professionnelles déclarées. En 2008, le régime général de la Sécurité sociale a dû débourser près de 800 millions d'euros afin d'indemniser près de 40 000 travailleurs pour des souffrances liées à des TMS. Et ce nombre est probablement très sous-évalué, beaucoup d'entre eux hésitant à se déclarer, par crainte pour leur emploi.

Agricultrices, vendeuses, ouvrières de l'électronique, jardiniers, maçons, cuisiniers, travailleurs intérimaires soumis à des conditions plus dures, etc. et même travailleurs sur écran, sont particulièrement concernés.

Même si les possibilités de sécurité au travail existent largement plus que dans le passé, même si, dans l'agriculture comme dans l'industrie, la mécanisation, l'automation et les robots pourraient largement soulager le travail de l'ouvrier, « les modes d'organisation du travail identifiés par les scientifiques comme délétères pour la santé des travailleurs ne semblent pas avoir été sensiblement modifiés ces dix dernières années ». Ils ont même empiré « avec un rythme plus soutenu et des cadences plus élevées », écrit l'Institut de veille sanitaire.

Un argument supplémentaire, et de taille, pour exiger la réduction du temps et des cadences de travail par le partage de celui-ci entre tous, chômeurs et salariés.

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