Gagner en vendant ce qu'on n'a pas23/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une-2186.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Leur société

Gagner en vendant ce qu'on n'a pas

Vendre à découvert, c'est vendre un titre que l'on n'a pas encore et que l'on n'achètera que plus tard, en espérant que d'ici là son prix aura baissé. La vente à découvert sert donc à faire du profit dans un marché en baisse. Dans un marché en hausse, il faut au contraire acheter d'abord et vendre quand le prix aura monté.

En principe, pour vendre à découvert, il faut emprunter le titre qu'on vend. Mais on peut aussi ne pas le faire, ou détenir seulement des assurances sur le titre (les CDS, Credit default swaps) : c'est ce qu'on appelle les ventes à nu.

Les spéculateurs jouent, à la hausse ou à la baisse, avec un système de règlement différé leur permettant d'acheter ou de vendre pour une valeur bien supérieure à celle dont ils disposent : cinq fois plus s'ils disposent de liquidités, deux fois et demie s'ils disposent de titres. Dans le cas d'une vente à découvert, le spéculateur ayant 1 000 euros de liquidités peut par exemple vendre pour 5 000 euros d'actions ou de titres qu'il n'a pas.

Il ne suffit évidemment pas de jouer pour gagner à tout coup. Car si le titre sur lequel on spécule à la baisse ne baisse pas, il faut alors acheter plus cher qu'on a vendu, c'est-à-dire subir une perte nette. Le tout est donc de ne pas se tromper dans un jeu qui en tout cas est complètement fou, à l'image du système économique qui le permet.

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