Contrôle de la salubrité des sols : L'État fait le minimum23/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une-2186.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Leur société

Contrôle de la salubrité des sols : L'État fait le minimum

D'ici à 2012, 1 200 établissements scolaires construits sur d'anciens sites industriels, vont faire l'objet d'un diagnostic pour vérifier que le sol sur lequel ils ont été bâtis ne contient aucune substance toxique comme du plomb, du cuivre, du chrome ou des hydrocarbures. Au terme de cette opération, en 2015, 2 000 crèches, écoles, collèges et lycées devraient avoir été vérifiés. Quant au coût total de ces expertises, il devrait s'élever à 50 millions d'euros.

C'est une bonne chose que de se soucier de l'environnement des enfants. Il est néanmoins étonnant que le gouvernement se limite à 2 000 sites, alors qu'en France 246 000 sites ayant accueilli dans le passé des activités potentiellement polluantes ont été identifiés. Le ministère de l'Écologie qui pilote cette opération se retranche derrière le fait que de nombreux exploitants ne pouvant être retrouvés, le nettoyage et la remise en état des sites coûteraient des sommes considérables à la collectivité.

En ce qui concernent la responsabilité des pollueurs ayant sévi au 19e siècle, elle est peut-être difficile à établir, d'autant que plusieurs activités polluantes ont pu se succéder sur un même site. Mais beaucoup d'autres pollutions sont plus récentes et leurs auteurs seraient faciles à retrouver, si l'État voulait s'en donner la peine. La presse relève que l'idée de cette enquête fait suite à la découverte en 2001 d'une importante pollution dans une école maternelle construite sur un ancien site Kodak à Vincennes, en région parisienne. L'État n'aurait-il pas les moyens d'obliger ce trust très connu, qui possède plusieurs implantations en France, à nettoyer les sols derrière lui ou à assumer financièrement la remise en état des lieux ?

Pour cela, il faudrait que les gouvernants se soucient plus des intérêts de la population que de ceux des industriels. Or ils ne donnent aucun signe de vouloir inverser les priorités.

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