Affaire Bettencourt-Woerth : Le personnel politique au service des grands bourgeois23/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une-2186.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Leur société

Affaire Bettencourt-Woerth : Le personnel politique au service des grands bourgeois

Eric Woerth, actuel ministre du Travail et ex-ministre du Budget, a été mis en cause suite aux fameuses écoutes pratiquées pendant des mois sur les conversations tenues dans les salons privés de Liliane Bettencourt l'héritière du groupe L'Oréal. Mais il n'est pas le seul.

Liliane Bettencourt et le directeur de son organisme privé d'investissement y déclaraient que c'est pour faire plaisir au ministre du Budget qu'en 2007 ils auraient nommé sa femme comme gestionnaire de toute la fortune privée de la milliardaire, regroupée dans son fonds d'investissement « Clymène ». Et voilà que, dans les mêmes conversations, sont évoquées très clairement les principales actions permettant une évasion fiscale au bénéfice de la famille ; évasion qu'il appartient au ministre du Budget de combattre.

Woerth a tenté de se justifier en déclarant que sa femme était « une simple employée », au courant de rien, tout comme lui évidemment. Seulement il y a ce qui est dit et il y a les faits, dont la désignation de sa femme dans le cercle très restreint des membres du conseil de surveillance de la très chic société Hermès. Cela était tellement voyant que cette nomination avait fait jaser, y compris parmi ses amis du gouvernement et de l'UMP.

Ces écoutes font également allusion au fait que Sarkozy aurait incité à déclarer irrecevable la plainte de la fille Bettencourt, ou encore qu'il serait intervenu pour garantir les intérêts de la famille dans ses relations avec le groupe Nestlé. Et puis, toujours dans ces écoutes, il y a l'argent qu'il faudrait donner pour Sarkozy, Woerth et même pour Valérie Pécresse, « qui n'a aucune chance d'être élue », mais qu'il faut quand même aider. D'autant que « tout cela ne coûte pas cher ».

Ces politiciens, des larbins de la haute bourgeoisie, on ne saurait mieux dire.

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