Centre financier de La Poste - Paris 15 : Les pressions augmentent09/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une2184.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre financier de La Poste - Paris 15 : Les pressions augmentent

La dégradation de la vie au travail, dont fait état un rapport du syndicat professionnel des médecins de prévention, touche non seulement les bureaux de poste, mais également les centres financiers, les anciens Chèques postaux.

À celui de Paris, dans le 15e arrondissement, qui compte 1 500 employés, il y a eu 130 suppressions d'emplois rien qu'en 2009. Depuis des années, les effectifs diminuent par non-remplacement des départs et par des restructurations successives, alors que la charge de travail augmente dans tous les services.

L'encadrement en demande toujours plus. Ainsi récemment, au service Crédit, une chef d'équipe a été sur le dos d'une collègue toute la matinée pour lui demander de remplir une statistique... jusqu'à ce qu'elle craque. Dans un service de gestion de comptes, tous les matins, tous ont droit à un paquet de dossiers à traiter, et on s'expose à des réflexions quand on en rend le soir. Quant à ceux qui auraient eu la « chance » de pouvoir finir leur tas, ils en auront davantage le lendemain !

Les collègues qui craquent ou se rendent à l'infirmerie sont de plus en plus nombreux. Sans vouloir les relier toutes directement, il y a tout de même eu plusieurs tentatives de suicide, y compris sur le lieu de travail, ces dernières années. L'encadrement n'est pas à l'abri. Un médecin de prévention, qui subissait également des pressions provenant de la direction, avait fait une tentative de suicide. La seule réponse de la direction a été une enquête sur le stress, dont le résultat annonçait un pourcentage supérieur à la moyenne européenne. Le plan d'action qui a suivi s'est limité à des cours à l'intention des chefs d'équipe...

Aujourd'hui, des médecins soulignent que les restructurations successives augmentent les risques de mal-être au travail. C'est un encouragement aux réactions collectives, restées jusqu'à présent limitées à certains services, mais qui ont tout de même mis le holà momentanément aux pressions de la direction.

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