La direction de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, vient d'annoncer qu'elle prévoyait la suppression de l'équipe de nuit à partir d'octobre 2010.

Derrière cette suppression, il y a entre autres la volonté de s'en prendre aux 700 intérimaires qui travaillent actuellement sur le site, dans les trois équipes. Si l'équipe de nuit s'arrête, la direction les licenciera et demandera aux embauchés de nuit de passer en jour pour les remplacer. Mais cela ne lui suffit pas. Elle a annoncé par ailleurs un sureffectif de 300 travailleurs en CDI. Pour eux, pas de licenciement mais des pressions pour qu'ils acceptent la mobilité sur d'autres sites PSA.

La direction essaie de cacher son forfait en expliquant qu'elle s'attend à une baisse de ses ventes avec la fin de la prime à la casse. En fait évidemment, elle n'a aucune idée de ce qui va se passer dans cinq mois !

Mais face à une éventuelle baisse de la production, la direction fait le choix, en supprimant l'équipe de nuit, de s'attaquer aux travailleurs, quitte à combler les éventuels manques de production en faisant travailler les équipes restantes les samedis.

Cela choque les ouvriers, car non seulement plus personne n'a envie de faire des samedis, mais entendre dire qu'il y a un sureffectif alors que les cadences sont de plus en plus difficiles à tenir est révoltant.

Aucun travailleur n'est en trop dans l'usine. S'il y a moins de travail, alors il faut le partager : tous les travailleurs ont besoin de leur salaire !