Vers une hausse des tarifs de l'électricité ?19/05/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/05/une-2181.gif.445x577_q85_box-0%2C18%2C158%2C222_crop_detail.png

Leur société

Vers une hausse des tarifs de l'électricité ?

Quand la concurrence fait grimper les prix !

Loin des légendes vaseuses qui racontent que, dans le marché capitaliste, la « mise en concurrence » garantirait une régulation des prix, ceux de l'électricité risquent d'augmenter après la mise en place, en juin, de la loi Nome, « nouvelle organisation du marché de l'énergie. »

Dans l'objectif affiché de favoriser la concurrence, cette loi obligera EDF à revendre jusqu'à 25 % de la production de ses centrales nucléaires à ses concurrents, GDF Suez, Poweo, Direct Energie, E.on ou Enel, afin que ceux-ci puissent eux aussi accéder à l'électricité au coût le plus bas et donc la revendre avec profit.

Et le PDG d'EDF, Proglio, de pousser à cette occasion des cris d'orfraie, pour que les mégawatts/heure ne soient pas vendus au-dessous du prix de revient, ce qui équivaudrait à « brader » l'entreprise alourdie, selon lui, de gros investissements.

L'été dernier déjà, l'ancien PDG d'EDF avait réclamé sans succès une augmentation des tarifs de 20 % sur trois ans. En janvier dernier à nouveau, avaient couru des bruits de hausse des tarifs pour les particuliers, d'environ 24 % entre 2010 et 2015, mais vite démentis par EDF.

Et voici que la CRE, la Commission de régulation de l'énergie en personne, organisme officiel, évoque à propos de la future loi Nome, une hausse des tarifs bleus pour les particuliers et les petits professionnels, de 7,1 % puis de 3,1 % par an pendant quinze ans.

Après les campagnes du « tout électrique » qui leur a fait installer convecteurs, plaques de cuisson et autres appareils à forte consommation, les consommateurs se retrouveront donc piégés. Et cette fois, au nom de l'ouverture à la concurrence !

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