Les salariés de STMicroelectronics et ST-Ericsson, présents sur le même site à Grenoble, sont restés mobilisés du 13 mars au 27 avril. Les assemblées générales étaient suivies quotidiennement par 200 à 300 salariés, essentiellement des ingénieurs. Cela a fait craquer la direction de ST-Ericsson, qui a accordé une prime de 350 euros aux deux mille salariés de l'entreprise dans le pays. Cette prime, déjà accordée à ceux de STMicroelectronics, est un supplément à l'intéressement déjà versé en juin.

Cette petite victoire a pu regonfler le moral des salariés mobilisés. Il y en a bien besoin, car des suppressions d'emplois sont programmées à ST-Ericsson. Et ce ne sont pas les promesses d'emplois du projet dit Nano2012 qui les rassurent, même si 660 emplois sont promis en échange de 400 millions d'euros de subventions, versés sur quatre années par l'État et diverses collectivités locales. Tous ces « subventionneurs » sont en l'occurrence plus soucieux des profits des entreprises que du sort des salariés.