Le journal Les Échos du 3 mai annonce que le ministère des Finances envisage de taxer les tickets restaurant et les chèques vacances. Le prétexte serait de lutter contre les déficits du budget de l'État en récupérant 400 millions d'euros par exemple avec la taxation des tickets restaurant qui actuellement ne sont pas soumis aux cotisations sociales et ne sont pas imposables. De plus le ministère de l'Économie met en avant le fait que certaines entreprises auraient choisi de développer les tickets restaurant pour ne pas augmenter les salaires... et ne pas payer de charges sociales supplémentaires. Taxer les tickets restaurant et les chèques service serait donc finalement une mesure de justice fiscale.

Pour le moment on en est encore au stade d'un projet qui, en apparence, ne concernerait que les patrons puisque ce serait à eux de payer cette taxe. Mais si cette taxation devient effective, nul doute qu'elle aura aussi des conséquences sur le pouvoir d'achat des salariés.

En effet dans bien des entreprises et souvent les plus petites, les tickets restaurants sont un des seuls avantages accordés aux salariés. Et si les patrons doivent payer une taxe, rien ne dit qu'ils ne diminueront pas le montant des chèques restaurants pour les 3,5 millions de salariés qui en bénéficient aujourd'hui ou qu'ils n'y renonceront pas.

En tout cas, on peut craindre de cette mesure que les salariés en soient finalement les victimes.