Les fraudeurs ne sont pas ceux qu'on croit05/05/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/05/une2179.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les fraudeurs ne sont pas ceux qu'on croit

Une fois de plus, une certaine presse est venue apporter de l'eau au moulin à la propagande anti-pauvre du gouvernement, en ouvrant largement ses colonnes à une étude de la Caisse nationale des allocations familiales sur la « fraude aux prestations sociales », et en dénonçant plusieurs centaines de millions d'euros de fraudes aux allocations familiales, au RSA ou aux allocations logement.

Ces titres étaient faits pour impressionner mais, à y regarder de plus près, cette fraude est bien dérisoire. Elle serait en effet recouvrée dans près de 90 % des cas, et ne représenterait que 1 % des sommes versées. De plus, les « fraudes » incluraient aussi, de l'aveu même de la CNAF, des problèmes de « qualification », c'est-à-dire des changements de situation qui ne seraient pas déclarées en temps et en heure et entraîneraient un trop-perçu, rapidement récupéré.

L'enquête ne disait pas combien il est difficile par contre de rectifier les erreurs dans l'autre sens, quand les aides ont été indûment retirées, et combien il est difficile de toucher des aides sociales de manière générale.

Et puis, même s'il existe des fraudeurs, ils font pâle figure face aux riches bourgeois qui pillent les caisses de l'État : et là il s'agit de milliards d'euros !

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