SNCF : Des dirigeants syndicaux dénoncent... les grévistes30/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2178.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Des dirigeants syndicaux dénoncent... les grévistes

La grève qui a duré quinze jours à la SNCF, à l'appel de la CGT et de Sud Rail, a abouti à un résultat plus que mitigé, puisqu'il se résume à l'acceptation par la direction de rencontrer les syndicats pour discuter des revendications, et encore : pas avant la mi-mai prochain. Cependant, le mécontentement est tel à la SNCF que le mouvement a entraîné de nombreux cheminots, dans des secteurs particulièrement touchés par des suppressions de postes.

La moindre des choses, de la part d'un dirigeant syndical, aurait été d'affirmer sa solidarité avec les grévistes ! Eh bien, pour la CFDT comme pour Force Ouvrière, il n'en a pas été question.

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, a déclaré en substance, alors que la grève durait depuis six jours, qu'il ne la comprenait pas bien et que les cheminots feraient mieux de garder leur énergie pour défendre leurs retraites. Quant au secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, interrogé récemment sur Europe 1, il a tout simplement qualifié la grève d'« inutile » et, à l'unisson avec le gouvernement, a regretté que les grévistes n'aient pas repris le travail lorsque les avions ont été cloués au sol par le nuage volcanique.

Après avoir déposé un préavis pour se joindre à la grève lancée par la CGT, les responsables CFDT (avec la FGAAC, fédération des agents de conduite, faisant partie également de la CFDT) ainsi que ceux de l'UNSA (syndicat autonome) avaient annulé leur appel à la grève, sous prétexte que la direction SNCF, lors d'une rencontre avec eux, avait promis « la création de 450 emplois ». Une mesure dérisoire, en supposant qu'elle prenne effet, compte tenu des restructurations en cours et des suppressions d'emplois annoncées, qui se chiffrent par milliers.

La tactique de la direction de la CGT et de Sud dans le déclenchement et la façon de mener cette grève était sans doute discutable. Mais de là à manifester de l'hostilité aux grévistes, il y a un fossé que les dirigeants de FO et de la CFDT ont franchi sans aucune honte.

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