Roissy Aéroport : Volcan, nuage et retombées30/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2178.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Roissy Aéroport : Volcan, nuage et retombées

Avec l'interruption du trafic aérien et la fermeture des aéroports, à la suite de l'éruption volcanique, on a surtout entendu les compagnies pleurer misère et même critiquer l'attitude des autorités qui a conduit à la fermeture.

Mais on a beaucoup moins parlé de ceux qui en ont fait les frais : d'abord les voyageurs livrés à eux-mêmes et les agents d'escale qui ont dû faire face aux passagers déroutés. Quant aux autres personnels travaillant dans les aéroports, ils ont vécu des situations diverses.

Ainsi les chefs, qui savent téléphoner à la maison ou envoyer des textos à n'importe quelle heure pour changer nos horaires, n'ont pas fait la même chose la veille du 16 avril, premier jour de la fermeture des aéroports, alors qu'on connaissait déjà la décision des autorités.

Plutôt que d'arriver à 3 ou 4 heures du matin, on aurait apprécié d'arriver pour 6 ou 7 heures. Pas la peine d'être agréables, pour les chefs : « le planning, c'est le planning » !

Quant à la paye, tous les patrons n'ont pas été unanimes : dans certaines entreprises, ce sera du chômage technique ; d'autres salariés ont été libérés plus tôt, tandis qu'à d'autres on demandait de rester à la maison ; et pour certains encore, ce sera des récupérations.

Certaines entreprises veulent faire récupérer maintenant les heures perdues. Des salariés en ont eu jusqu'à dix jours d'affilée ! D'autres se sont même vu supprimer leur seul jour de repos, pour faire des heures à gogo !

Et dans certaines sociétés les patrons se sont précipités pour faire solder aux salariés les congés payés 2009. certains allant même jusqu'à imposer de prendre ceux de 2010.

Enfin, on a pu entendre qu'Air France aurait perdu soi-disant des centaines de millions d'euros par jour. Cela donne une idée de ce que gagne la compagnie. Les patrons du transport aérien ainsi que ceux du tourisme sont maintenant allés pleurer misère chez leur ministre de tutelle. Décidément, tous ces bons défenseurs du « marché libre », qui dénoncent régulièrement « l'intervention de l'État », savent aller frapper à sa porte au moindre problème !

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