Laurence Parisot se présente à sa propre succession et restera sûrement à la tête du Medef, puisqu'elle est l'unique candidate.

Sur son blog, elle fait l'éloge de sa politique : elle a obtenu du gouvernement la réduction de l'impôt sur la fortune, la réforme - on devrait dire la disparition - de la taxe professionnelle, des réductions des charges fiscales et sociales. Elle ajoute un petit mot sur « l'éthique », car son équipe et elle-même se veulent les « pionniers de la transparence financière ». Apparemment, l'opacité des pratiques des banques ne fait pas partie de son horizon.

Quant à la crise, dit Parisot, « C'est dur mais on tient le coup » ! Les entreprises françaises - grandes ou petites - ont été « admirables ». Les patrons ne sont pas cyniques, quoi qu'on en dise : ils souffrent quand il s'agit de licencier et de délocaliser. Et finalement, une année de crise est-ce si terrible ? « 1929 et les années qui ont suivi, ajoute-t-elle, ont vu la création des Guides Michelin, de Danone, des laboratoires Boiron, de Lacoste ou l'envol d'IBM. » Alors, pour Parisot, qui n'a même pas l'air de savoir que tout cela s'est terminé par une guerre mondiale, une telle année peut être à la fois « féconde et économiquement périlleuse ».

Certes, mais pas pour les mêmes : les plus gros patrons profitent, les salariés trinquent.