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- Lutte ouvrière n°2177
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SNCF - Échos de la grève : Rouen (Normandie)
Les contrôleurs de Haute et Basse-Normandie ont commencé le mouvement dès le 6 avril. Les assemblées quotidiennes ont été très animées et les grévistes nombreux aux piquets de grève le matin. Même ambiance au dépôt des conducteurs de Sotteville, près de Rouen.
Mardi 13 avril, les ouvriers des ateliers de Quatre-Mares (700 cheminots) ont rejoint leurs camarades contrôleurs de Rouen et mécaniciens de Sotteville, avec plus de 60 % de grévistes chez les ouvriers et 40 % pour la maîtrise.
La direction a tout fait pour essayer de décourager les grévistes, avec pour seul résultat de faire l'unanimité contre elle.
L'ambiance aux piquets de grève est chaleureuse, avec la participation des grévistes à toutes les actions organisées par des délégués CGT et Sud. Des tournées à l'intérieur des ateliers ont permis de convaincre certains ouvriers de rejoindre le mouvement. Une manifestation de plusieurs centaines de grévistes dans le triage de Sotteville a permis d'aider à la mise en grève du triage. Chaque jour, les grévistes ont été très nombreux à se rendre au milieu de ce triage, où sont garées 250 locomotives en bon état, mais inutilisées à cause du plan d'abandon du Fret de la SNCF. Chaque jour, pendant une demi-heure, les grévistes font siffler les loco recouvertes de peinture : « Non à la fermeture du triage » !
Mardi 20 avril, la mobilisation était toujours très forte et la grève a été revotée, malgré les déclarations démobilisatrices de Le Reste, qui ont fait beaucoup discuter. Dans une situation où ailleurs la reprise était décidée, mercredi 21 avril au matin les assemblées ont voté la fin du mouvement.