Lundi 19 avril, nous étions près de cinquante cheminots de tous les services présents à l'assemblée générale.

Le secrétaire de la CGT a lu le communiqué de la fédération, expliquant qu'il y avait « des acquis dans certaines régions » et des reprises du travail comme venaient de le faire les roulants de Vierzon. Il a précisé qu'il ne donnerait pas de consigne de vote.

Un militant de Sud a expliqué que, si à Marseille et Clermont-Ferrand la reprise du travail avait été votée, dans d'autres secteurs la grève continuait, voire s'élargissait, et que ce n'était pas le moment de reprendre si on voulait faire pression pour arracher quelque chose le 21 avril.

Des militants CGT ont alors expliqué qu'il valait mieux reprendre avant que la grève ne s'effiloche et que la direction se vante du petit nombre de grévistes. Des jeunes roulants de la CGT ou de Sud se demandaient si « en arrêtant maintenant, nous n'aurions pas fait 13 jours de grève pour rien ». L'immense majorité des militants CGT ayant voté contre la continuation du mouvement, la reprise du travail a eu lieu.