À Nantes, la grève des agents de conduite a été majoritairement revotée tous les matins par des assemblées regroupant entre 70 et 100 personnes.

Jeudi 15 avril, les agents de conduite grévistes sont allés à l'assemblée des travailleurs des ateliers de réparation du matériel pour y prendre la parole et convaincre de la nécessité de se mettre en grève, et pas seulement pour une journée. Chez les contrôleurs, l'intervention des conducteurs grévistes a ainsi relancé le mouvement qui s'essoufflait. Les discussions ont été nombreuses sur cette drôle de grève qui, quoique commencée en ordre dispersé et minoritaire, recueillait petit à petit l'assentiment de ceux qui ressentaient la nécessité de la grève pour s'opposer aux attaques brutales de la direction.

Lundi 19, les assemblées générales des agents de conduite et des travailleurs d'autres secteurs (Matériel, gare, contrôleurs, etc.) décidaient de continuer la grève, même minoritaire, au moins jusqu'au mercredi 21, jour de l'ouverture des négociations entre la direction nationale et les syndicats.

Ce qui est nouveau, c'est le ras-le-bol des bisbilles et des incohérences des directions syndicales. Le sentiment qu'il faudrait contrôler nous-mêmes le mouvement fait lentement mais sûrement son chemin.