La Poste - centre de tri Rennes Airland : Ras-le-bol généralisé14/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2176.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - centre de tri Rennes Airland : Ras-le-bol généralisé

Au Centre de tri postal de Rennes, 320 personnes travaillent au courrier, de jour comme de nuit, par petites équipes aux horaires différents. Malgré les difficultés à se rencontrer, cela fait plusieurs semaines que le mécontentement s'exprime dans différents services.

Le travail est avant tout physique : on charge et décharge avions et camions, on manipule des caisses et on trie du courrier au rythme des machines. La dégradation imposée par la direction de La Poste se traduit par de nombreux arrêts maladie de longue durée à cause de problèmes de dos ou de tendinites. Beaucoup de travailleurs se retrouvent inaptes à la manutention au bout de quelques années. Les remplacements pour congés maternité ou départs en retraite sont de plus en plus rares et en plus la direction prévoit la suppression de 14 emplois.

Face à cette situation, des assemblées générales improvisées en début de service se sont tenues au milieu du mois de mars en équipe de nuit et au service de relevage de jour. Lors de ces réunions, beaucoup dénonçaient l'absurdité du manque d'effectif alors « qu'il y a des chômeurs dehors qui pourraient être embauchés ! »

Les mêmes problèmes se posant dans tous les horaires, un préavis de grève a été déposé à l'initiative de la CGT, suivie par Sud, FO et la CFDT pour le 7 avril avec appel à un rassemblement de tous les effectifs dans l'après-midi du 8 avril.

Celui-ci a réuni une centaine de grévistes et plusieurs équipes étaient en grève à plus de 80 %. Cette mobilisation tombait juste au moment où la direction venait de rajouter au travail du Centre de tri de Rennes les trafics de Vannes et Saint-Brieuc en prévision de la création d'une plate-forme industrielle du courrier qui doit entraîner la fermeture des Centres de Vannes et Saint-Brieuc, fin 2011. Aucun emploi supplémentaire n'est prévu pour faire face à ce surcroît de travail !

Pour la direction, la productivité et la préservation du chiffre d'affaires de La Poste compte bien plus que nos conditions de travail. Cela explique que face à cette attitude une partie des grévistes aient tenu à continuer la grève au moins jusqu'au week-end. Et lors du rassemblement la majorité décidait de prévoir un nouveau préavis au cours du mois d'avril.

Personne n'a envie d'en rester là et les travailleurs sont de plus en plus nombreux à ne pas vouloir laisser la direction organiser ses mauvais coups sans réagir.

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