Hôpital Beaujon - Assistance Publique-Hôpitaux de Paris : Les brancardiers en grève14/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2176.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Beaujon - Assistance Publique-Hôpitaux de Paris : Les brancardiers en grève

Depuis le jeudi 8 avril, les agents hospitaliers brancardiers de l'hôpital Beaujon sont en grève. Chaque jour, au cours d'une assemblée générale, ils votent la reconduction du mouvement et décident des actions à mener.

Les brancardiers sont environ 80 dans l'hôpital et appartiennent pour le moment aux différents services, chacun pouvant être intégré à une équipe soignante. Dans le cadre de la réorganisation des services en pôles, la direction étudie des projets pour les affecter au niveau des pôles, voire au niveau d'activités plus centrales comme la radiologie et les blocs opératoires. L'une ou l'autre de ces orientations permettrait de diminuer leur effectif, alors qu'ils sont déjà en nombre bien insuffisant. Il suffit de rappeler qu'autrefois il y avait un agent pour chacune des quatre antennes d'un service, alors qu'aujourd'hui ils sont deux ou un seul par service.

Mais la direction a des consignes de suppression d'emplois : 61 postes devraient disparaître en 2010, pour des raisons d'économies financières.

Conscients de cela, les brancardiers ont décidé de ne pas attendre que la direction ait peaufiné le plan les concernant et ont entamé leur grève. Leurs trois revendications sont les suivantes : ils exigent de rester affectés chacun à un service, refusant la mobilité dans les pôles. Ils refusent la mobilité horaire qui pourrait les conduire à des horaires variables. Enfin, ils exigent la titularisation de tous ceux qui parmi eux sont contractuels (une quarantaine).

Les brancardiers tiennent un piquet de grève dans le hall qu'ils ont décoré d'une large banderole. Ils distribuent des tracts au personnel et aux visiteurs, et leur font signer une pétition. Le nombre des grévistes sur une journée entière est d'une vingtaine, d'autres ne faisant qu'une heure par jour. L'assemblée générale quotidienne rassemble une trentaine d'agents et quelques aides-soignants, qui viennent en soutien.

Bien que d'autres catégories (administratifs, laborantins...) aient aussi manifesté leur mécontentement, et que l'ensemble du personnel soit touché par les restructurations, pour l'instant les brancardiers restent seuls en grève. Ils ont cependant la sympathie générale, et l'idée d'une lutte telle que celle qu'ils ont entamée à Beaujon fait du chemin dans les têtes.

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