Clinique du Pont-de-Chaumes Montauban : La grève, ça change tout14/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2176.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Clinique du Pont-de-Chaumes Montauban : La grève, ça change tout

Au dix-huitième jour de grève, les travailleurs de la clinique du Pont-de-Chaumes à Montauban ont décidé de mettre fin à leur mouvement.. La dernière proposition de la direction a été acceptée par un peu moins de 55 % des grévistes (169 pour, 142 contre).

Au bilan, les travailleurs, par leur lutte, ont arraché à leur direction l'équivalent d'un treizième mois qui sera atteint progressivement en 2012, et l'assurance que la valeur du point permettant de calculer les rémunérations sera augmentée de 1,5 % en 2011 et 2012. L'année dernière la convention collective dont dépend la clinique n'avait prévu aucune augmentation de ce point. Par ailleurs il y a l'engagement de traiter systématiquement les comportements anormaux de l'encadrement en lien avec les représentants du personnel, et enfin deux jours de carence en cas de maladie au lieu de trois. Les travailleurs ont obtenu également le paiement de la moitié des jours de grève, les autres pouvant être posés en congés, récupération ou RTT.

Pendant ces trois semaines, les travailleurs ont appris la solidarité, et une partie d'entre eux étaient déçus du résultat, pensant qu'ils pouvaient arracher le treizième mois dès cette année et que le mouvement aurait pu aller plus loin. Mais ils ont décidé de finir la grève comme ils l'avaient commencée... tous ensemble.

D'ailleurs, ils n'ont pas mis longtemps à réagir de nouveau collectivement. À peine sortie de la dernière négociation, la direction « oubliait » de préciser sur l'accord de fin de conflit que l'augmentation du point se ferait au 1er janvier 2011 et non en juillet, et la possibilité de poser des jours de congés pour couvrir les absences pour grève. La réponse des travailleurs fut simple : la clinique était de nouveau bloquée. La direction fit vite savoir qu'il s'agissait d'une « erreur ».

Depuis la reprise, l'ambiance a changé dans les services, les médecins se font tout doux. Les travailleurs savent maintenant comment leur répondre.

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