Travailleurs sans papiers : Ils doivent être régularisés !08/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2175.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Travailleurs sans papiers : Ils doivent être régularisés !

En région parisienne, plusieurs milliers de salariés sans papiers sont toujours en grève pour obtenir leur régularisation. Une grève qui dure depuis six mois pour certains.

Le ministre Éric Besson refuse toujours d'appliquer des critères de régularisation réalistes et il maintient des conditions draconiennes : cinq années de présence en France, une année d'ancienneté dans l'entreprise et une promesse d'embauche d'au moins un an dans un métier et une région en tension. Lui-même admet que moins d'un millier de ces salariés remplissent ces conditions. Elles sont des barrages volontairement dressés contre les régularisations, alors que même certaines entreprises touchées par les grèves, comme Véolia, demandent de les assouplir.

Dans le même temps où les ministères de l'Immigration et du Travail refusent de négocier, le ministère de l'Intérieur multiplie les interventions policières pour évacuer les piquets de grève. Jeudi 1e avril à 6 heures du matin, plusieurs centaines de grévistes ont été évacués de force des locaux patronaux du BTP, rue du Regard dans le 6e arrondissement de Paris. Dans d'autres cas, comme à l'entreprise d'intérim du BTP Multipro, c'est le patron qui a fait intervenir des nervis pour agresser physiquement les grévistes devant l'agence Voltaire dans le 11e.

Mais comme le dit la CGT, qui soutient ce mouvement avec d'autres organisations : « On n'évacue pas une réalité économique avec une descente de police ». Ces salariés sans papiers vivent et travaillent ici, ils doivent être régularisés.

Enfin, jamais gêné pour se parjurer, trois mois après avoir promis que, du fait de la situation dans leur pays, il ne les expulserait pas, Besson a repris les reconduites à la frontière d'Haïtiens sans papiers. Leurs associations appellent à un rassemblement de protestation samedi 10 avril à 15 heures, place de l'Hôtel-de-Ville de Paris.

Partager