Thomson Rennes : Première réaction à un plan de suppressions d'emplois08/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2175.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson Rennes : Première réaction à un plan de suppressions d'emplois

La direction du groupe Thomson/Technicolor vient d'annoncer la suppression de 625 emplois dans sa filiale Grass Valley, qui en compte 2 600. Cela concerne principalement la Hollande, l'Allemagne et la France, où 327 emplois sur 884 sont supprimés.

Sur le centre de Rennes où nous sommes 900, toutes filiales confondues, 182 emplois sont supprimés : 80 à la production de cartes électroniques et les autres dans les bureaux d'étude.

Certes, depuis l'annonce de la mise en vente de Grass Valley par Thomson/Technicolor l'an dernier, nous nous attendions à des suppressions d'emplois. Mais l'ampleur de ce qui a été annoncé nous a estomaqués. Cette politique de suppressions d'emplois, qui fait suite à la reprise d'une partie de la dette du groupe Thomson/Technicolor sous forme de capital par des grandes banques européennes comme la BNP ou la Société Générale, est révoltante. Ceux d'entre nous qui perdront leur travail ont peu de chances d'en retrouver un autre dans un avenir proche, alors même que du fait de la crise le chômage explose. Et en face ces grandes banques européennes, bailleurs de fonds de Thomson/Technicolor, qui ont bénéficié sans limite de fond publics fin 2008, ont annoncé des bénéfices énormes et en hausse en 2009 !

L'annonce de ce plan de suppressions d'emplois n'est pas restée sans réaction. Mardi 31 mars, à Rennes, 500 travailleurs ont débrayé pour exprimer leur écoeurement et leur colère contre ce mauvais coup. C'est le plus gros débrayage que le centre ait jamais connu. Et nous étions à nouveau plusieurs centaines, mardi 6 avril, et nous avons prévu d'aller manifester dans le centre-ville jeudi 8 avril. Il faut que ce soit le début d'une riposte ample et déterminée.

Partager