Au moment où les négociations générales entre la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris et les syndicats se déroulent sur les regroupements hospitaliers, un rassemblement a eu lieu à l'hôpital Tenon le jeudi 1er avril, à l'appel des organisations syndicales. 150 personnes, toutes catégories confondues, cadres compris, y ont répondu pour rencontrer la direction de l'hôpital. En effet l'inquiétude est importante parmi le personnel car, si tout le monde est au courant des restructurations avec suppressions de postes à la clef, personne ne sait ce qu'il va devenir dans les mois qui viennent.

La réunion a commencé par un discours-baratin qui se voulait rassurant mais qui, comme il était complètement creux, a énervé le personnel. Les travailleurs de l'hôpital venaient réclamer des explications, des informations précises, qu'ils n'ont pas obtenues. Une administrative est intervenue pour demander comment il était possible de trouver du travail dans les autres hôpitaux, alors qu'on y supprime aussi des postes. Une autre a critiqué la désorganisation du travail dans les cuisines à cause du manque de personnel, et la façon dont la direction en profite pour justifier leur transfert à un établissement privé. Une autre encore a dénoncé les suppressions de postes, alors que dans le même temps l'État verse des milliards aux restaurateurs et aux banquiers en prétendant ainsi maintenir l'emploi. Ces propos ont soulevé l'approbation.

À l'heure où le gouvernement et la direction de l'AP-HP comptent supprimer 4 000 postes d'ici 2012, on ne peut que souhaiter la mobilisation du personnel de Tenon et des autres hôpitaux pour les faire renoncer à ces baisses d'effectifs.