Hôpital de Bicêtre (Val-de-Marne) : Deux semaines de grève aux Blocs08/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2175.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Bicêtre (Val-de-Marne) : Deux semaines de grève aux Blocs

Depuis le jeudi 18 mars, les 39 infirmières « temps plein » du bloc opératoire commun de l'hôpital de Bicêtre, en sous-effectif depuis des années, étaient en grève. La direction avait, l'an dernier, suite à un mouvement semblable, conclu un accord qui, en gros, accordait une prime semestrielle de 200 euros et une augmentation dite de pénibilité d'environ 50 euros par mois.

La suppression de cet accord a eu pour effet que l'ensemble des infirmières des Blocs s'est mis immédiatement en grève.

Au bout de deux semaines de grève, la direction a dû céder sur une de leurs revendications : une augmentation de salaire sous forme de prime défiscalisée de 75 euros par mois et une prime semestrielle de 600 euros. Bien sûr, la direction n'a pas accordé d'embauche supplémentaire. Mais toutes les infirmières étaient satisfaites d'avoir fait reculer la direction, et surtout d'avoir mené leur grève de bout en bout, avec occupation du hall, signature de pétitions, appel dans les différents services à se battre à leurs côtés.

L'ensemble de l'hôpital n'a pas ignoré leur mouvement, et l'ambiance du début à la fin n'a pas faibli. Bien sûr, elles avaient compris depuis le début que le problème de l'embauche de personnel supplémentaire nécessiterait un mouvement de plus grande ampleur. Elles ont essayé de mobiliser autour d'elles d'autres services, avec distributions de tracts au restaurant, passages dans les services qui ont souvent eu un accueil chaleureux.

Leur mouvement a d'ailleurs eu des effets dans d'autres services, où l'encadrement a dû demander à des membres du personnel de prendre des jours de repos devant la baisse d'activité.

La direction de son côté a joué l'indifférence, pensant que le mouvement s'épuiserait. Elle a procédé à des assignations tout au long de ces deux semaines pour essayer de faire tourner les Blocs, mais rien n'y a fait.

Par exemple les infirmières ont décidé - ce qu'elles demandaient depuis des années et n'avaient pas osé imposer - de ne plus manipuler les amplificateurs de brillance, qui ne peuvent normalement être mis en oeuvre que par un manipulateur en électroradiologie.

Au moment où nous écrivons, la proposition d'accord n'est pas encore signée, mais elles ont décidé en commun de reprendre le travail.

La perte de salaire devrait être retenue sur plusieurs mois, la direction ne souhaite pas que de tels mouvements se propagent. Mais c'est sans compter sur une détermination qui se développe et sur le mécontentement qui se généralise dans le milieu hospitalier.

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